Un tel éclectisme annoncé en marge de son introduction au livre sur le khatib nâa dâégal que la volonté tumultueuse de lâimam Khelif de lutter contre toutes sortes dâhérésies et de faire triompher lâIslam comme « religion de vérité » (dîn al-haqq). Par sa monumentalité architecturale et par son prestige religieux et historique, la Grande Mosquée de Kairouan occupe encore aujoudâhui une place de choix dans lâespace urbain et dans lâimaginaire des Musulmans. Elle est signée par environ un millier de Kairouanais, tous milieux sociaux confondus, et basée sur un argumentaire en 8 points évoquant ses qualités. Les mosquées ne sont pas décorées de statues ni de peintures représentant des personnages. 12Lâédifice monumental de la Grande Mosquée se caractérise par sa majesté ainsi que par la sévérité de son caractère architectural qui nâest pas sans rappeler la vocation militaire et religieuse de la ville. 43Lâidentité de la ville sainte sert de référence à lâimam Khelif qui sâintègre de plus en plus, à partir des années 1970-80, dans « lâIslam mondialisé » en animant des conférences et des cycles de formation des imams un peu partout dans le monde musulman. 1Fondée en même temps que la ville, en lâan 50 de lâHégire/670 de lâère chrétienne, la Grande Mosquée de Kairouan (al-jamac al-kabîr) dite également « Mosquée âUqba », du nom du célèbre conquérant, est le plus ancien lieu de culte de lâOccident musulman. Cet islam protestataire est en rupture à la fois avec lâislam de lâÃtat et lâislam des ulémas. Photos: Le musée Al-Kafeel expose lâune de ses collections; la grille du sanctuaire dâAba al-Fadl al-Abbas (que la paix soit sur lui) qui a⦠Vidéos Rencontre du Représentant spécial des Nations Unies en Irak avec le Grand Ayatollah Sistani + Vidéo Lâironie de lâhistoire a voulu que son rival, le fameux gouverneur de Kairouan, connu pour son « immoralisme » et son autoritarisme, sera à son tour mis en prison par Bourguiba pour « abus de confiance », suite à lâéchec de la politique des coopératives en 1969. Le minbar, utilisé par limam pour le prône, peut aussi bien être réalisé en bois comme ici, que parfois en pierre (monde ottoman et indien) ou en brique (monde iranien) ou même en pisé (Lybie). Câest ainsi que fut montée la fameuse « Affaire de Kairouan » et que le procès eut lieu au sein dâun tribunal militaire réuni à Tunis en juillet 1961. Dans la ville de Kairouan réputée pour son conservatisme et lâappui de Ben Youssef même si Bourguiba y avait des partisans forts comme Caïd Ladjimi, le gouverneur Amor Chéchia nâa pas hésité à sâattaquer aux puissantes familles aristocratiques telles que les Laouani et les Mârabet. à lââge de 14 ans, en 1932, il se rendit à Tunis pour suivre des études à la Grande Mosquée de la Zaytouna couronnées par l'obtention des diplômes de al-ahlîya en 1936, al-tahsîl en 1940 et al-calamîya en 1941. Fondée en même temps que la ville de Kairouan par les conquérants (, ) musulmans, en lâan 50 de lâHégire (670 ap. J-C.), la Grande Mosquée de Kairouan (. ) 56Pour lâimam Khelif, lâargument de taille était quâil nâavait pas participé à la manifestation. 32Câest ainsi que le 17 janvier 1961, un groupe de fidèles réunis au sein de la Grande Mosquée de Kairouan décida de se diriger vers le siège du Gouvernorat. 62à Tunis, un autre cheikh zaytounien, de sensibilité ultra-conservatrice, Mohamed Lakhoua, sâest présenté en tête de liste des « indépendants » au point que la presse avait parlé dâun « duel des cheikhs » zaytouniens, en lâoccurrence Khelif et Lakhoua, tous deux ultra-conservateurs et hostiles à Bourguiba durant son règne de plus de trente ans. On trouve souvent, sur le toit des mosquées, Lâorganisation architecturale de la mosqué;e ainsi que sa décoration suivent de très près les recommandations des textes sacrés. Son plan copie celui de la maison de Mahomet à Médine.. Elle comprend différentes parties : Cette pratique nâétait pas dâusage à Kairouan, ni dans les autres villes musulmanes où la mort était et demeure féminine au niveau domestique mais, hormis Tunis et certains milieux évolués, exclusivement masculine au niveau de lâespace public. Toi, Tu as dit et Ton jugement est véridique : à Dieu, Tu es notre tuteur ; nous nous plaignons de lui auprès de Toi. Toutes les activités urbaines étaient suspendues et la ville entière vivait au rythme de la cérémonie funèbre, en ce jour mémorable du lundi 20 février 2006. De formation religieuse de type classique, lâimam Khelif présidait régulièrement les prières du vendredi et les cérémonies religieuses, prêchait et professait, tout en rédigeant et publiant des écrits destinés aux fidèles, assurant par-là la maintenance et la reproduction de lâordre social et moral. TunisiaTourismTV â La ville de Kairouan possède un fabuleux patrimoine. 35à lâinstar du Zaïm Bourguiba lors des événements sanglants dâavril 1938, le Cheikh Khelif ne participa pas à la manifestation mais garda son domicile situé tout près de la Grande Mosquée. Ses monuments retracent lâhistoire de cette ancienne capitale médiévale.La Grande Mosquée, fondée en 670 et reconstruite en 836, est une des plus anciennes au monde.Les 48Tandis que Bourguiba justifiait sa campagne de sensibilisation par un raisonnement rationnel tout en ne manquant pas de mobiliser le registre religieux dans une bataille qualifiée de « Grand Jihâd » (al-jihâd al-akbar ) par opposition au « Petit Jihâd » quâaurait été la lutte de libération nationale, le Cheikh Khelif diffusa un « Livre Vert » où il sâattaqua violemment à ceux qui rompent le jeûne de Ramadan au point que verser leur sang serait, à ses yeux, licite et la prière de mort non autorisée à leur égard. !Contenu très riche. 59Khelif, le « héros de la foi » et désormais « martyr de Kairouan », nâallait pas rester en prison et purger toute la peine. Les décorateurs ont donc eu recours à des figures géométriques répétées à l'infini et de couleurs variées. Câest le fils aîné de lâimam Khelif qui présida la prière du décès (salât al-janâza) en direction du Mihrâb de la Grande Mosquée de Kairouan. Pour Bourguiba qui apporta un soutien total au Gouverneur Amor Chéchia, les mobiles de « lâAffaire de Kairouan » seraient à chercher du côté de la rancune personnelle des Cheikhs qui ont perdu les privilèges dont ils jouissaient du temps du protectorat français. En tout cas, la nomination de Khelif, qui déroge à la règle de « la succession familiale », a été prise du temps du gouvernement Tahar Ben Ammar. 73Force-t-on le trait si on prend le risque de lire lâhomologie structurale entre le cortège officiel accaparant le cimetière et le cortège populaire investissant la rue comme un rapport de domination hommes/femmes ou espace public/espace domestique dans la symbolique de la mort en Islam ? Probablement rédigée par lui-même et présentée au nom des habitants de la ville (ahâlî al-Qayrawân), elle met lâaccent sur sa solide formation zaytounienne, sa riche expérience scientifique et pratique dans le domaine de la morale et de lâorientation islamique, ses compétences de prédicateur, son travail bénévole de lecteur et dâenseignement au sein de la Grande Mosquée de Kairouan, sa science religieuse, sa droiture et, enfin par une formule ampoulée, sa soumission à lâautorité politique. Il en résultait deux logiques, deux cérémonies et deux corps en une seule mort. Today, the Great Mosque of Kairouan continues to occupy a special place both within the urban area and in the imagination of the Muslim faithful. Câest cette seconde candidature qui fut retenue et confirmée par un décret de nomination, en date du 24 janvier 1955. 65En lâan 2003, Khelif consacre deux prêches contre Charfi qui seront enregistrés et diffusés à grande échelle (par qui ?) Des mosquées ont été construites en dehors de la péninsule d'Arabie au fur et à mesure du déplacement des musulmans, à travers les conquêtes, le commerce et les flux migratoires. Par sa monumentalité architecturale et par son prestige religieux, la Grande Mosquée de Kairouan occupe une place de choix dans lâespace urbain et dans lâimaginaire des Kairouanais et des Maghrébins. 5Quatre hypothèses vont servir ici de toile de fond pour croiser le parcours de lâimam de la Grande Mosquée de Kairouan avec lâhistoire/mémoire de ce monument de lâIslam maghrébin, afin de pouvoir débattre des rapports, à la fois imbriqués et séparés, entre le religieux et le politique à lâépoque contemporaine : 61 â Lâémergence de la figure politico-religieuse de lâimam Khelif est le produit de la délégitimation de lâaristocratie et de la mémoire religieuses. Fondée en 670, la ville de Kairouan a prospéré sous la dynastie aghlabide, au IX e siècle. 11Le mythe de fondation de la ville est façonné par trois légendes tissées autour du personnage du célèbre conquérant : celle de lâappel lancé aux « bêtes sauvages » pour quitter au plus vite le lieu choisi, celle de la mystérieuse voix lui indiquant, au cours dâun rêve nocturne, lâemplacement du « mihrâb » de la Grande Mosquée et celle de la chienne découvrant le célèbre puits de Barrouta, au milieu dâune plaine aride devenue soudain un lieu viable et béni par Allah. 15Des familles dâulémas â imams, muftis, qadhis, faqihs - présidaient au destin de la Grande Mosquée jusquâà la fin du protectorat français en Tunisie. Founded at the same time as the city of Kairouan (al-Qayraw. Lâon raconte à Kairouan que le dernier fidèle sortant de la Grande Mosquée fermait la marche de la file déjà parvenue au cimetière de Qoreish situé à 3 km. Les principaux accusés ont été condamnés par le tribunal militaire aux travaux forcés à perpétuité ou à des peines allant de 15 à 20 ans de travaux forcés. Le nÅud du synopsis demeure la succession des cortèges funèbres mus, chacun, par une logique politique spécifique. Un jugement dâexpulsion pris au temps du protectorat avait été suspendu par le gouverneur de lâÃtat indépendant. a) le plan et les matériaux Le plan de la mosquée à la forme d'un rectangle. Lâultime bataille de Abderrahman Khelif sera ainsi menée contre Mohamed Charfi qui nâest plus ministre mais militant des droits de lâhomme et « mujtahid » dont le livre Islam et liberté déchaîna, de nouveau, la passion du Cheikh kairouanais. Mais ils furent contraints de céder et Kairouan devint capitale. 4Câest pour cela que lâobjectif de la présente enquête est de lire lâhistoire contemporaine de lâespace religieux de la Grande Mosquée de Kairouan en relation avec lâitinéraire de lâimam Khelif, afin de comprendre les logiques sociales et politiques qui ont modelé le charisme de ce personnage religieux dont la rébellion déboucha sur la répression et la récupération par lâÃtat national. Cependant, une tradition de la connaissance a été conservée grâce à une transmission du savoir assurée par le génie local et stimulée, au Moyen-Ãge, par la dynastie des Hafsides (XIIIe-XIVe siècles) puis, à lâépoque contemporaine, par les Husséinites (XVIIIe-XXe siècles). Câest là son drame historique et, en même temps, sa force provenant de son rôle de médiateur entre deux univers politico-religieux : lâunivers des savants et lâunivers des militants. 17La transformation de la Zaytouna en une faculté théologique moderne résulte de la réforme de lâenseignement conduite par le ministre Mahmoud Messadi, un sadikien moderniste, syndicaliste et partisan de Bourguiba. Le Caïd de Kairouan et des Zlass, Mohamed Aziz Sakka, qui transmet la lettre au Gouvernement, donne un avis favorable. 53Fidèle à son habitude de tribun et de pédagogue, Bourguiba dut discourir à deux reprises, au début du mois de février 1961, à propos de « lâaffaire de Kairouan » pour expliquer ses mobiles et démontrer que « lâIslam bien conçu nâest pas une doctrine dâasphyxie intellectuelle ». Ne brossait-il pas là un auto-portrait souhaité ? 39Ces écrits sâétalent du Xe (Abu Al-âArab) au XVe siècle (Dabbagh) et sont complétés par le dictionnaire des saints rédigé par Al-Knani au XIXe siècle. Or, avant sa disparition, lâimam Khelif laissa un testament oral particulier : le refus dâêtre inhumé officiellement. Mieux, lâex-Gouverneur de Kairouan, de Sousse et de Nabeul deviendra, après son expérience carcérale, directeur de prison, avant de se retrouver imam de la Mosquée de sa ville natale, Béni Khalled au Cap-Bon. J-C.), la Grande Mosquée de Kairouan (al-Jamaâ al-kabîr) est le plus ancien lieu de culte de lâOccident musulman. Les touristes peuvent visiter le lieu, même ceux qui ne sont pas de confession musulmane. Le Cheikh Chouicha qui exerçait en tant que notaire était connu à Kairouan pour avoir créé une école coranique et également pour ses activités politiques : membre du Parti du Destour depuis sa fondation par le Cheikh Thâalbi en 1920, ayant connu lâexil dans le Sud algérien en raison de ses activités anticoloniales, il sâest distingué par un discours réclamant lâautonomie de la Tunisie en présence du Résident général en 1946. 74Au-delà de cette lecture, le plus important est la mythification de la mort de lâimam Khelif par les Kairouanais et les Kairouanaises évoquant une sorte de nuage (ghayma) qui aurait couvert la dépouille de lâimam le long du cortège funèbre menant le défunt de la Grande Mosquée au cimetière Qoreish. Au niveau de la fonction, il seconde le Cheikh Tahar Saddem mais il est très actif sur le terrain et multiplie les contacts avec les fidèles grâce à la force de son caractère, à ses origines populaires et à sa présence continuelle au sein de la Grande Mosquée où il dirige les prières et enseigne bénévolement. Visite d'une immense mosquée qui fait partie de la médina de Kairouan, a l'époque ancienne elle s'appelait mosquée Oqba Ibn Nafi . Les matériaux utilisés pour la construction sont la pierre, la brique et le marbre. Entre les deux périodes, celle de la fin du « Moyen-Ãge » et du début de lâépoque contemporaine, lâon trouve la chronique dâIbn Abi Dinar (XVIe siècle), savant kairouanais ayant vécu à Tunis qui a contribué à renouveler lâécriture de lâhistoire. Câest pour cela que les responsables néo-destouriens réclamèrent, contre les coupables, « des poursuites judiciaires (â¦) et un châtiment exemplaire ». 20Les Mârabet avaient, depuis le XVIIIe siècle, la charge de gouverneur (âamil/gaïed ou caïd) de Kairouan. Après une courte période de négociations, la violence est devenue le langage politique des uns et des autres. Il est même allé jusquâà dire, dans ses réponses au président du Tribunal, que si le Gouverneur de Kairouan avait sollicité son intervention, il nâaurait pas hésité à apporter son concours en vue de calmer la situation. 10Lâécriture de lâhistoire de la ville de Kairouan est une mise en récit des légendes qui ont auréolé la geste de la conquête musulmane de lâAfrique du Nord. à sa mort, la famille du défunt a reçu les condoléances du Chef de lâÃtat qui a rendu « hommage à son rôle dans le renforcement des fondements de lâIslam ». Dâailleurs, au début des années 1990, Khelif a écrit sur lâimam Sahnoun un article de compilation traitant de son rapport avec la judicature où il insiste sur la peur-résistance du savant envers la charge de juge, sa droiture et ses actions exemplaires de bienfaisance et de justice parmi les hommes. Le dernier savant kairouanais est probablement Mohamed ben Mohamed Salah al-Joudi (1862-1943), auteur dâune histoire des qadhis de la ville, finement analysée par Jacques Berque, et dâun dictionnaire biographique de ses savants et de ses saints, encore inédit. 21De son côté, lâimamat de la Grande Mosquée de Kairouan appartenait, depuis des siècles, à la famille Saddem, « une maison de savoir et de piété ». Il a donné l'impression que vous vouliez réaliser l'Algérie française. 41Le modèle historique de lâimamat est, à ses yeux, incontestablement celui de Sahnoun sans pour autant que Khelif ait la même envergure au niveau du savoir et de la résistance au Prince. 33Lâintention de la manifestation de Kairouan était moins la confrontation avec le pouvoir que la volonté dâexprimer un refus. La grande mosquée de Kairouan est spéctaculaire même si on ne peut accéder à la salle de prières si l'on n'est pas musulman. 47Les évènements de Kairouan du mois de janvier 1961 avaient pour motif la mutation de lâimam Khelif ainsi que la provocation quâaurait suscitée le tournage, au sein de la Grande Mosquée, dâun « remake » du « Voleur de Bagdad » par une équipe de cinéastes occidentaux autorisée par lâadministration à opérer dans lâenceinte sacrée. Nous vous recommandons de réserver votre visite de Grande Mosquée de Kairouan à l'avance pour vous assurer d'avoir une place. Espaces, institutions et pratiques. Il a donné l'impression que vous vouliez réaliser l'Algérie française. 63Quels que soient les motifs politiques et personnels invoqués par le cheikh Khelif pour son ralliement au nouveau régime, le débat sur la place de la religion est devenu, depuis 1989, central au sein de lâespace public. Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Mentions légales & crédits – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Ãdité avec Lodel – Accès réservé, You will be redirected to OpenEdition Search, Les mosquées. 55Si les principaux acteurs dans « lâAffaire de Kairouan » sont les Cheikhs Abderrahman Khelif, Taïeb Ouertani et Mohamed Chouicha, la liste des accusés est longue puisquâelle comporte 138 individus dont 44 en état de liberté. Câétait du jamais vu de mémoire des Kairouanais qui, tous milieux confondus, se sentaient unis et solidaires lors de la disparition de lâimam Khelif. À travers le monde musulman, les mosquées sont toutes bâties sur ce plan, même si la décoration varie. Les matériaux utilisés pour la construction sont la pierre, la brique et le marbre. Les cassettes de Khelif qui nâest pas islamiste mais salafiste circulent aisément et sont fort prisées par les Musulmans des pays du Golfe où il est connu et réclamé, grâce à nombre de manifestations dont un captivant et très suivi entretien sur la chaîne satellitaire « Iqra » diffusée à partir de Riyad. En témoigne la pétition qui accompagne sa demande de candidature au poste brigué contre Hammouda Saddem. Aussi, la question de la disparition et du deuil ouvre-t-elle sur celle de la présence et de lâéternité des « héros de lâhistoire » liés aux « hauts lieux de mémoire ». Du coup, câest la famille qui se chargea de la cérémonie funèbre au sein de la maison parentale située à quelques mètres de la Grande Mosquée, à lâimage de celle du Prophète de lâislam à Médine. 2Durant le dernier demi-siècle, câest le Cheikh Abderrahman Khelif (1917-2006) qui est devenu la figure symbolique du lieu et de lâespace religieux et urbain, dans la mesure où son rang et son image de « héros de la foi » sont indissociables de lâhistoire récente de la Grande Mosquée et de la ville de Kairouan. En sâattaquant à la Tradition et à ses représentants, le nouvel Ãtat ouvrait mutatis mutandis la voie à de nouveaux personnages religieux et politiques, aux attaches et aux ambitions différentes de celles de leurs prédécesseurs. Cette révocation/mutation de lâimam Khelif allait bientôt prendre un tournant insoupçonnable. 31Dans une lettre datée du 24 octobre 1960 et adressée au Secrétaire dâÃtat à lâIntérieur, le Gouverneur signale les activités hostiles de Khelif notamment lors de son prêche (khutba) du 16 septembre 1960 où il dénonça la sortie des femmes et demanda à leurs parents de les empêcher, en se conformant aux principes de la religion, dâaccéder à lâespace public. Fondée avec la ville, la mosquée est aussi appelée Oqba Ibn Nafi et s'étend sur plus de 900 m². Après 18 mois passés en détention en compagnie des prisonniers de droit commun dont il aurait reconverti certains à lâislam, les autorités décident de le relâcher. Grande Mosquée de Kairouan: Incomparable mosquée - consultez 528 avis de voyageurs, 796 photos, les meilleures offres et comparez les prix pour Kairouan, Tunisie sur Tripadvisor. Religion et politique étaient ainsi, dès le début, solidaires et séparées. Câest également lâexpression, au sein de la Zaytouna et de ses différentes sections, dâune nouvelle culture islamique à relents nostalgiques et dâune sensibilité politique fortement solidaire dâun projet dâhégémonie culturelle qui serait à saisir en rapport dâinversion/réaction avec la culture et le projet de lâélite sadikienne occidentalisée. Il la doit également à lâinfluence quâil exerce sur lâesprit des musulmans pratiquants. 16 juil. AccueilNuméros125La Grande Mosquée de Kairouan. b) a activement développé l'article consacré au principal édifice religieux de la grande cité tunisienne, avec l'encadrement du projet Tunisie.
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