• Une fonction de production … ! Par exemple, dans son ouvrage de 1995, Hart reprend le cas emblématique de la relation contractuelle entre les entreprises General Motors et Fisher-Body, relation qui porte sur la fourniture de carrosseries par fb. Voir les articles, en langue anglaise, de Shelanski et Klein [1995] et, en langue française, de Coeurderoy et Quélin [1997] et de Ménard [2002]. 33 Par ailleurs, la certification d’entreprise s’assimile à une « procédure institutionnelle » (Ravix et Romani [1996], p. 287) qui donne la possibilité aux firmes-pivot de sélectionner les firmes susceptibles de faire partie du réseau, même si cette procédure, nous l’avons vu, ne représente pas le seul critère de sélection. De manière plus précise, la théorie montre que la propriété doit être attribuée au contractant dont l’investissement préalable a le rendement net le plus élevé : « Le bénéfice de l’intégration réside dans le fait que l’incitation de la firme acquisitrice à réaliser des investissements relationnels spécifiques augmente puisque, étant donné l’accroissement de ses droits résiduels de contrôle, elle reçoit une fraction plus importante du surplus ex post créé par de tels investissements. 161.). – La conjonction des deux premières caractéristiques implique – en partie – la troisième : au sein du réseau, la coordination inter-firmes, de manière précise, porte sur des activités complémentaires non similaires, telles que Richardson les définit dans son article de 1972. Pour Foray, cette intégration, qui requiert la création et l’apprentissage de codes mutuellement compréhensibles, aboutit à une forme d’investissement organisationnel irréversible, donc assimilable à un actif spécifique, que les organisations doivent consentir pour que les réseaux d’échange électronique puissent fonctionner avec un minimum d’efficacité ([1997], p. 164). APA Centre Walras, Université Lumière Lyon 2, Faculté de sciences économiques et de gestion, 16 quai Claude-Bernard 69007 Lyon. Pour Richardson, il est évident que ces activités complémentaires doivent être coordonnées à la fois quantitativement et qualitativement. 45 En effet, une des règles de fonctionnement de ce marché est sa flexibilité, le fournisseur acceptant ex ante les règles fixées par la firme-pivot, condition du maintien sur le marché de sélection. À l’évidence, les firmes recourent à des arrangements contractuels hors hiérarchie, et ce, malgré la présence d’actifs spécifiques importants. Cette démarche s’articulera autour de deux sections. La spécificité des actifs conduit ainsi à ce que Williamson appelle la « transformation fondamentale » ([1985], p. 61 et suiv.) De ce point de vue, plusieurs cas de figure sont possibles, allant d’un pouvoir fort d’une firme-pivot qui absorbe une partie importante du chiffre d’affaires d’une firme qui de surcroît a engagé des actifs spécifiques, jusqu’à des situations beaucoup plus équilibrées en fonction des différentes stratégies des firmes en matière d’investissements spécifiques et d’engagements contractuels. Agence QMI . Comme nous l’avons vu, et comme le soulignent fort justement Holmström et Roberts, les problèmes liés à la thématique du hold-up ne sont pas – uniquement – résolus par l’intégration d’un acheteur et d’un vendeur dans une firme unique ([1998], p. 80). En effet, la firme-réseau introduirait une forme de « hiérarchie explicite avec ce que cela suppose de supervision directe, de subordination, d’inégalité entre les partenaires et de centralisation des décisions stratégiques » (ibid., p. 39). Ménard détaille cet aspect dans son article de 1997. 98 Pour répondre à cette double question, nous adopterons le plan suivant. 7 Cette communication se propose, dans ce contexte, d’analyser comment et pourquoi les dirigeants définissent les frontières de la responsabilité sociale de leur entreprise. 50 Reprenant la problématique soulevée par Coase dans son article de 1937, nous nous interrogeons dans ce texte sur la question des frontières de la firme, en analysant une forme organisationnelle spécifique, la firme-réseau. En définitive, l’intégration logistique aboutit bien à une réduction des coûts de coordination, et la firme-pivot est à même de résoudre les problèmes de synchronisation exactement comme le ferait une firme intégrée en direction de ses propres unités. Malgré cet effort de clarification par rapport à ses travaux antérieurs [40], la caractérisation des relations inter-firmes, donc des frontières de la firme, par Williamson, reste néanmoins contestable. Entretien avec Caroline Cuny, docteure en psychologie cognitive, HDR, et enseignante-chercheure au département marketing de Grenoble Ecole de Management.Avec Marianela Fornerino et Mathieu Pinelli, enseignants-chercheurs à GEM, elle est co-auteure d'un article paru dans The Conversation, en mars 2020, qui est intitulé : Rester chez soi et rompre avec l'individualisme ambiant. Cette procédure représente également une incitation au dynamisme et à la modernisation pour les entreprises, la performance en termes de qualité étant une nécessité pour conserver la certification. 67 Le cas du calcul scientifique Jérôme BARTHELEMY ESSEC Avenue Bernard Hirsch 95021 CERGY PONTOISE Cedex Tél. Comme le notent Frigant et Talbot [2001], « les contraintes de flux qui associent dans l’automobile variété et cycle court d’approvisionnement, compte tenu de la diversité des variantes offertes pour un même modèle produit pourtant en masse, élèvent les contraintes de transport et, ce faisant, contribuent à justifier d’un rapprochement physique des firmes ». Les firmes retenues (labellisées, certifiées, agréées) constituent ensuite un panel à la disposition de la firme-pivot. 73 La première renvoie, comme pour la tct, à la difficulté de comprendre la logique de la firme-réseau à partir de la grille de la tci. De ce point de vue, on touche ici aux limites des approches strictement contractualistes pour expliquer l’organisation de l’industrie (Quéré et al. 70 De ce point de vue, les firmes-réseaux ont recours à l’« échange électronique de données » (edi). Or, dans les années 1980, la situation était très différente, puisque les firmes-pivot maîtrisaient les technologies externalisées et les actifs spécifiques étaient beaucoup moins importants, compte tenu de l’exacerbation de la concurrence, qui plus est de court terme – qui prévalait alors entre les fournisseurs. Dans un premier temps, les firmes qui souhaitent appartenir à un réseau doivent satisfaire à l’ensemble des critères économiques et techniques définis par la firme-pivot. Les frontières de la firme Dans la dernière édition de The Economist, intéressant texte sur le retour des grandes entreprises : Company size: Big is back. De même, des séances de l’École de Paris ont été l’occasion de se demander comment on peut être américain (p. 17), allemand (p. 25), africain (p. 401), voire de partout (p. 199, p. 421). Toutefois, peu d’auteurs ont pris la précaution de définir ce qu’on entendait par firme et par marché (Langlois 1993). Dans un article de 1991, Williamson distingue trois types d’arrangements institutionnels, le marché, la forme hybride et la hiérarchie, en mettant en parallèle leurs caractéristiques contractuelles, leurs avantages et leurs limites. Les contraintes imposées par l’environnement : - l’environnement commercial : Pour Peter Druker, cet environnement a nécessairement un impact sur les finalités de l’entreprise. On notera bien évidemment le caractère fortement incitatif de ce marché. 40 3 Pour la tct, la question des frontières de la firme est essentielle pour la raison centrale suivante : par l’intermédiaire de l’intégration verticale, la firme est à même de remédier aux éventuels comportements opportunistes post-contractuels susceptibles d’apparaître sur le marché. Gorgeu et Mathieu notent que « les constructeurs ne retiennent, pour chaque composant ou ensemble fonctionnel d’une même voiture, qu’un seul équipementier, ou deux au maximum avec généralement dans ce cas un fournisseur pilote responsable de la conception à qui est attribué 60 % environ du marché ». Document 1 : Les fusions-acquisitions en chute au 3e trimestre, Le Monde, 4 octobre 2011. | Par l’intermédiaire de l’edi, le centre coordonnateur du réseau est alors en mesure de s’appuyer sur un traitement automatique des données pour planifier en temps réel l’ordonnancement des tâches dans chaque unité membre du réseau [25]. [34] se fonde à la fois sur la problématique du hold-up, dont on doit la diffusion à l’article de Klein, Crawford et Alchian [1978], et, au moins dans les premiers modèles, sur les travaux de Williamson, notamment ceux qui concernent l’incomplétude du contrat [35]. L'internationalisation consiste d'abord à chercher de nouveaux débouchés à l'étranger. 9 Nous avons vu dans l’introduction générale que pour Coase, ce sont les coûts de coordination du marché qui expliquent l’émergence de la firme. Rappelons que, pour Williamson, la relation d’autorité se définit comme « la propriété capitaliste des équipements et des stocks couplée avec une relation d’emploi entre un capitaliste et un salarié » ([1985], p. 218). C’est justement le rôle du marché d’allocation de faire face à cet événement non anticipé. Vous n’êtes actuellement pas connecté(e) en institution. D’une hausse incontrôlée des coûts. Dans le même ordre d’idées, la mise en œuvre de la conception des produits en commun se traduit dans certaines industries par la mise en place de « plateaux de conception » qui sont censés résoudre les deux problèmes de la conception en réseau : non seulement ils permettent de rapprocher les expertises venant de l’extérieur de la firme, mais ils imposent également à tous les acteurs du réseau une même discipline temporelle [13] (Mariotti et al. Comme nous l’avons vu précédemment, Williamson distingue trois modes génériques d’organisation contractuelle : le marché, la forme hybride, la hiérarchie. Filmographie A lire. 64 En définitive, comme on le constate, le fonctionnement de la firme-réseau génère de nombreux coûts irrécouvrables (sunk costs) en cas de rupture de la relation, ce qui explique la durabilité des relations. En effet, comme le note Williamson, les données pour tester les prédictions de la tci sont « très limitées et inaccessibles » ([2000], p. 605). 81 L'obtention du « Prix Nobel d'économie » par Olivier Williamson, en 2009 pour son analyse sur les frontières de la firme en termes de gouvernance en est d'ailleurs une consécration. Troisièmement, les firmes du réseau doivent bénéficier d’un certain niveau d’assurance contre les risques, et la quasi-rente générée par les échanges intra-réseau doit être équitablement répartie entre les firmes, pour que celles-ci puissent investir et ne soient pas incitées à quitter le réseau [18]. Comment dès lors interpréter, d’un point de vue théorique, cette forme organisationnelle particulière, et notamment comment s’opèrent les fonctions d’incitation et de coordination normalement dévolues à la firme classique, et enfin comment les firmes échappent-elles au risque de hold-up lié à la présence d’actifs spécifiques dans ces relations ? 3) La recherche de l'efficacité conduit les organisation publiques à segmenter de . Par ailleurs, il faut tenir compte de la nature dynamique du réseau. La plupart des travaux sur les firmes-réseaux montrent ainsi que les contrats inter-firmes garantissent contractuellement la valeur des actifs spécifiques, notamment physiques, principalement en octroyant au fournisseur, dans le cadre du marché d’allocation, une durée de contrat calquée sur la durée de ces actifs (Saussier [1998], p. 142) [17]. Dès lors, les contractants sont susceptibles d’engager des comportements post-contractuels opportunistes, puisque la possibilité de substituer un contractant à un autre est coûteuse. 79 Les flux commerciaux entre deux régions d’un même pays sont souvent plus importants qu’entre deux régions situées dans deux pays différents. publicité Session 2012 ECONOMIE EPREUVE COMMUNE SUR DOSSIER : ORAL Jury : Alexis Penot et Aurélien Eyquem Sujet : les frontières de la firme Document 1 : Les fusions-acquisitions en chute au 3e trimestre, Le Monde, 4 octobre 2011. (ESCP Europe 2009) Pourquoi les firmes fusionnent-elles ? 53 Par ailleurs, en construisant un système d’information propre au réseau, la firme-pivot standardise les « processeurs informationnels », en automatisant et en normalisant le traitement des données (Paché et Paraponaris [1993], p. 67-68). Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . : s’il est vrai qu’ex ante la concurrence du grand nombre est réelle, les conditions de déroulement de certaines transactions impliquant l’acquisition d’actifs spécifiques par un vendeur transforment cette transaction au moment du renouvellement du contrat ; il y a apparition de ce que Williamson nomme first mover advantages (« avantages informationnels du fournisseur sélectionné initialement ») et la concurrence du grand nombre laisse la place, ex post, à la concurrence du petit nombre, voire à l’échange bilatéral. Pour ne pas procurer un pouvoir trop important aux firmes membres du réseau, la firme-pivot a la possibilité d’utiliser des stratégies qui visent à éviter une situation de lock-in total, par exemple en pratiquant une politique d’approvisionnement dite de « double source », quitte à générer de l’inefficience [16]. 4) [32]. 60 | (ESCP Europe 2009) Qu'est-ce qu'un manager ? 95 La procédure de certification améliore la fluidité du marché et diminue les coûts de coordination ex ante, dans la mesure où l’information sur le cocontractant est immédiatement disponible. Une caractérisation plus complète de la firme-réseau est présentée en début de première section. POLIS. RSE et frontières de l'organisation : Management de la relation fournisseur dans les grands groupes industriels Résumé L’importance de l’externalisation et de la sous-traitance est croissante. Nous allons portée notre attention à la nature de la firme et du marché ce qui permettra de mettre en lumière les frontières entre ces deux formes d’institutions. Par ailleurs, la tci, à l’instar de la tct, élude largement la question des coûts de coordination du marché. Par ailleurs, comment intégrer la firme-réseau par rapport au marché et à la firme ? Dans l’automobile, les équipementiers, pour être en mesure de livrer en JAT (« juste-à-temps »), ont dû créer de nouveaux établissements proches des usines d’assemblage des constructeurs français (Gorgeu, Mathieu et Pialoux [1998]). Contrairement à la tct, cette théorie n’a pas encore fait à ce jour l’objet de nombreux tests empiriques [38]. Même dans une économie ouverte, les frontières limitent encore le développement des échanges internationaux. Dans ces conditions, et pour conclure, l’ambiguïté de la tct est patente ; en effet, nous avons vu dans la sous-section précédente qu’a priori la délimitation des frontières de la firme est importante pour cette théorie puisque la propriété des actifs influe sur les incitations à l’investissement et sur les comportements opportunistes. Acquis de Schengen: convention d’application du 19 juin 1990 de l’accord de Schengen du 14 juin 1985 entre les gouvernements des États de l’Union économique Benelux, de la République fédérale d’Allemagne et de la République française relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes, JO L 239 du 22.9.2000, p. 0 partage. En effet, cette dernière disposerait d’atouts non négligeables, comme la capacité à concevoir des plannings de production, de distribution, à centraliser l’information et à la diffuser par la mise en place de canaux spécifiques, à exercer des contrôles sur les produits, à résoudre le problème dit de la synchronisation (Milgrom et Roberts [1992], p. 558). Afin de saisir les multiples facettes de la frontière, les enjeux de cette notion sont ici analysés dans des domaines très divers tels que le commerce international, la délimitation de la firme, mais aussi les lignes de partage entre public et privé, entre vie professionnelle et vie privée, etc. L'entreprise fonctionne-t-elle d 35 D’une manière générale, les quatre éléments suivants caractérisent, selon nous, une firme-réseau.
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Citation Foule Peuple Hugo,