Ainsi, comme pour les synoptiques, la majorité des chercheurs pensent — au contraire de ce que proposait l'approche ancienne[56] — que le texte n'a pas été rédigé par un témoin oculaire du ministère de Jésus de Nazareth[32]. Certains universitaires ont même suggéré que, pour l'auteur du quatrième évangile, le Christ est déjà revenu spirituellement[89]. L'allusion claire au premier verset de la Genèse[v 36] puis les différentes allusions à la tradition sapientiale de l'Ancien Testament montrent que l'auteur a puisé dans la théologie juive telle qu'elle était présente dans le monde gréco-romain[85]. C'est un évangile théologique et anthropologique, qui nous parle de Dieu et de l'être humain. Notre dossier sur la Papauté : ici Le deuxième Évangile fut écrit par saint Marc, il s'agit là d'un fait connu. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles. Il développe un vocabulaire qui lui est propre en usant d'une terminologie — « aimer », « connaître », « témoigner », « juger », « le Père », « la vie », « le monde », « les juifs »[n 23] — qu'on ne retrouve guère dans les synoptiques qui développent d'autres thèmes — le Royaume /le Règne, le baptême, l'évangile, la parabole, la prière — qu'on ne retrouve quasi pas dans le dernier évangile[91]. ... le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu, par qui tout a été … Certains chercheurs, plus rares, proposent toutefois une datation plus tardive allant jusqu'au milieu du IIe siècle[19]. Ce qui marque avant tout les esprits, c'est bien sûr le développement du thème (johannique par excellence) de la primauté de l'amour dans la doctrine chrétienne et la vie du chrétien[réf. L’Évangile selon Jean (en grec Τὸ κατὰ Ἰωάννην εὐαγγέλιον, To kata Iōánnēn euangélion) est le dernier des quatre Évangiles canoniques du Nouveau Testament. Les plus anciennes attestations d'une connaissance du texte johannique, au IIe siècle, n'émanent étonnamment pas de milieux chrétiens ou paléo-chrétiens mais bien de cercles gnostiques, particulièrement de cercles valentiniens : le texte est commenté par Héracléon[n 13] aux alentours de 175 et on en trouve auparavant la trace dans l’évangile de Vérité et celui de Philippe, vers le milieu du siècle. L'identification de l'auteur a longtemps cristallisé l'essentiel de la question johannique — attribuer la rédaction à l'apôtre Jean devait assurer le crédit du texte[n 4] —. L’Evangile de Jean a une fonction importante en Franc-maçonnerie. 01 AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.. 02 Il était au commencement auprès de Dieu.. 03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.. 04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; La tradition chrétienne l'a attribué à l'un des disciples de Jésus, l' apôtre Jean, fils de Zébédée. Ces éléments rendent impossibles l'authentification et la reconstruction de la tradition dont Irénée se fait le porteur[37]. Concernant ce dernier texte, selon Eusèbe de Césarée[40], Denys d'Alexandrie (évêque de 247 à 264) affirme que l'Apocalypse de Jean - mais non son évangile -, frappé de suspicion pour son incohérence et son inintelligibilité, était attribué au même Cérinthe par certains de ses aînés[41]. De grands discours des évangiles synoptiques sont cependant absents, comme le sermon sur la montagne et celui du mont des Oliviers. RCF, RADIO CHRÉTIENNE FRANCOPHONE, UN RÉSEAU DE 64 RADIOS LOCALES. C'est ainsi bien essentiellement la communication d'un contenu théologique pertinent qui préoccupe le rédacteur plutôt qu'une plausibilité narrative[67]. La scène de Nicodème, usant de nombreux jeux de mots et de ce fait difficile à restituer, est significative de ce procédé[v 38]. C’est en mourant sur la croix et en nous donnant le Saint-Esprit que le Christ nous rend capables de nous aimer les uns les autres, en mettant en nous l’amour que Lui-même a pour chacun de nous. Ce procédé stylistique johannique « de l'incompréhension » est devenu une technique littéraire étudiée[93]. ... Écrit par : ... Certainement pas en les supprimant - ce qui est de toute façon impossible - mais en prêtant attention à leur fonctionnement, à leur apparition et à leur disparition. Cependant, Paul Veyne estime pour sa part « qu'il est […] difficile de ne pas ressentir l’authenticité brûlante du témoignage oculaire de Jean, qui donne le sentiment de la réalité, du vécu », notamment par des différences factuelles qui le distinguent des trois synoptiques[69]. L'auteur du quatrième évangile propose souvent dans un même récit, voire dans une même métaphore, plusieurs niveaux de sens. » — et d'un épilogue. Zacharie est au service de Dieu. Le quatrième évangile est considéré comme le résultat du travail successif d'un premier évangéliste auteur du corps du texte puis d'un autre auteur — ou réviseur — (peut-être plusieurs) qui y a fait des ajouts mais avant que l'évangile soit mis en circulation[95]. Premièrement, mais sans que l'on puisse le déduire avec certitude, d'après l'évangile de Marc, Jean ne serait pas mort à Éphèse à un âge avancé mais précocement en martyr[v 11], peut-être avec son frère Jacques sous le règne d'Hérode Antipas[v 12]. de leurs auditeurs. Accédez aux contenus écrits par la rédaction de Croire sur ce Saint majeur, selon les catholiques. Jean Zumstein, « L'Évangile selon Jean » dans. Celui-ci peut correspondre aux différentes strates de composition du texte : celui-ci, tout en exposant le contexte propre au ministère public de Jésus, peut, dans un deuxième sens, témoigner de la situation de la communauté de ses disciples. Certains chercheurs continuent cependant à voir une proximité entre le récit johannique et les productions issues de la gnose et expliquent, pour certains, cette proximité par l'hypothèse de sources communes d'inspiration de Jean et des gnostiques dans la littérature apocalyptique juive[82]. Si vous Irénée de Lyon qui, vers 180, est le premier à utiliser ouvertement ce texte comme base de son argumentation théologique, identifie quant à lui le « disciple bien- aimé » comme Jean, l'un des douze, qui aurait vécu à Éphèse du temps de Trajan[32]. un programme grand public, généraliste, de proximité. C'est seulement dans l'épilogue du texte, au chapitre 21, qu'il est question d'un « disciple bien-aimé » qui en serait l'auteur[7]. 34: Et moi j'ai vu et j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu." Création acti, Quelques autres difficultés pour lire la Bible, Noël à Nice, programmation spéciale sur RCF. L’évangile de Jean a un caractère tout particulier, quifrappe les esprits de tous ceux qui le lisent avec quelque attention, alorsmême qu’ils ne se rendent pas compte de ce qui produit cet effet :il frappe non seulement les esprits, mais il attire les cœurs comme ne lefont pas d’autres parties du saint livre. Nom que l'on donnait à cette époque au retour du, Plusieurs ouvrages ont été entièrement consacrés à ce sujet afin d'identifier des germes possibles d'. Les experts ont longtemps considéré l’évangile de Jean comme l’un des derniers textes du Nouveau Testament à avoir été rédigé. La richesse du quatrième évangile a suscité parmi les exégètes une grande variété de découpages ou de plans[n 2]. Du chapitre 1 au chapitre 20, il n'y a d'ailleurs aucune mention d'auteur. Il insiste sur la mission de Jésus de rédemption de l'humanité plutôt que sur son ministère terrestre d'enseigner, de chasser les démons et de réconforter les pauvres ; il se distingue également sur près de 90 % du matériel narratif[64]. Elisabeth est stérile. directement si possédez déjà un compte RCF. Est il possible d'identifier l'autre disciple, celui que Jésus aimait? C'est le premier à atteindre le tombeau[v 3]. Dans la seconde moitié du IIe siècle, le quatrième évangile se répand sous le titre d'« évangile selon Jean »[9]. Au IVe siècle, Épiphane de Salamine (~315 - 403) rapporte que la secte des aloges attribuait le quatrième évangile au gnostique du IIe siècle Cérinthe et refusait de l'attribuer à Jean tout comme l’Apocalypse[39]. Il s'agit ainsi d'une christologie de l'incarnation dans laquelle le Fils préexistant, vivant en unité avec le Père et jouant un rôle de médiateur de la création, s'incarne pour que Dieu soit présent au sein de cette création et de l’humanité[88]. Il y a quatre récits de la vie de Jésus dans la Bible – quatre Évangiles. La première partie (du chapitre 1:6 au chapitre 12) raconte le ministère public de Jésus depuis son baptême par Jean le Baptiste jusqu'à son arrivée à Jérusalem. "The Gospel According to John (xiii-xxi)". Le lecteur d’un texte biblique bute souvent sur quantité de questions qui deviennent pour lui de vraies énigmes… Ce prologue et cet épilogue encadrent le récit proprement dit, composé de deux grandes parties : respectivement la révélation du Christ devant le monde et la révélation du Christ devant ses disciples[4], que l'exégète Raymond E. Brown appelle le livre des Signes (ou miracles) et le livre de la Gloire[5],[6]. Eerdmans. Cette hypothèse est aujourd'hui rejetée par la plupart des historiens, qui voient dans ce texte l'œuvre d'une « communauté johannique », à la fin du Ier siècle, dont la proximité avec les événements décrits fait débat. La tradition chrétienne l'a attribué à l'un des disciples de Jésus, l'apôtre Jean, fils de Zébédée. Elle s’ouvre par un préambule solennel (1.1-4), qui rappelle le prologue de l’Évangile ; les idées exprimées comme les termes employés sont semblables. C'est encore lui qui le premier reconnaît Jésus au lac de Tibériade après sa résurrection[v 4]. Le récit johannique propose un style simple, mais donc empreint de solennité voire de majesté[73] : Jésus — le « Verbe fait chair » — doit utiliser le langage commun pour présenter son message mais s'exprime souvent de manière elliptique, figurative ou métaphorique. Tous droits réservés © RCF 2020 - Dans la plupart des rites, le Franc-maçon prête serment sur le prologue de cet Evangile et les deux Saint-Jean rythment l’année maçonnique. On peut ainsi relever une série de particularités propres à l'évangile johannique, mais aussi un certain nombre de similarités avec les synoptiques[65]. L’évangéliste l’exprime lui-même à la fin de son ouvrage, dans les versets 30 et 31 du chapitre 20: « Jésus a fait sous les yeux de ses disciples encore beaucoup d’autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Enfin on note également la présence d'Isaïe, cité au commencement[v 22] et à la fin[v 23] du ministère de Jésus[3]. Et moi je ne le connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et se reposer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit-Saint. 8h25, 8h26 : Mais les ressemblances les plus significatives sont avec l'évangile de Marc, notamment dans une série d’événements du sixième chapitre de selon Jean[v 26] et des détails textuels similaires tels ceux qui évoquent « un parfum de nard pur, de grand prix »[v 27], « 300 deniers »[v 28] et « 200 deniers »[v 29]. Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose , représentée par des chercheurs comme Eugen Ruckstuhl ou Barnabas Lindars. Pour Irénée de Lyon (vers 180), le rédacteur de l'Évangile est l'apôtre Jean identifié au « disciple bien- aimé », lors de son séjour à Éphèse du temps de Trajan[32]. Depuis cette époque, pour la tradition chrétienne, l'auteur en est l'apôtre Jean, fils de Zébédée. Jean Zumstein, « L'Évangile selon Jean », in Daniel Marguerat (dir.). Les premières citations chez des auteurs chrétiens sont relevées autour de 180 : la première chez Théophile d'Antioche, qui dans le Traité à Autolycus cite le prologue de l'Évangile[52], puis chez Irénée de Lyon. Selon ce qu'en rapporte Eusèbe de Césarée[33] un siècle et demi plus tard, Irénée se réclame du témoignage de plusieurs presbytres[34] dont Papias de Hiérapolis et Polycarpe, évêque de Smyrne mort en 155, qu'il aurait connu enfant[15] et entendu mentionner sa relation avec le disciple Jean[35]. Commentaire de Saint Augustin sur l’Evangile de Saint Jean; Commentaire de Saint Augustin sur l’Evangile de Saint Jean. connectez-vous L’Evangile de Jean Auteur : Jean 21.20-24 décrit l’auteur comme « le disciple que Jésus aimait », et pour des raisons à la fois historiques et contextuelles, cette description s’attache à l’Apôtre Jean, un des fils de Zébédée (Luc 5.10). On retrouve le témoignage d'une telle attribution dans le Papyrus 66 datant de la fin du IIe siècle. Tenant de la réhabilitation de la théorie de témoins oculaires ayant directement connu Jésus, Richard Bauckham reprend l'hypothèse de la rédaction du quatrième évangile par le « disciple favori »[27] mais, bien qu'il ne lie pas ce dernier à l'apôtre Jean, ses hypothèses exégétiques et textuelles, qui soulèvent certaines difficultés[28] dont l'absence totale de mention de ce disciple dans les synoptiques[29], sont vivement débattues[30]. Depuis la fin du XIXe siècle, la fiabilité de l’Évangile selon Jean comme source d'informations sur le Jésus historique est contestée. C’est ça l’Evangile qui a été écrit pas le Christ, ce n’est pas Amparo qui l’a inventé. M ON intention, en préparant cette retraite, était de répondre aux âmes qui souffrent de ne pas comprendre l’Évangile. On peut y voir une influence du discours divin de l'Ancien Testament, transmis à travers les prophètes de manière poétique, se singularisant par rapport à l'expression humaine plus prosaïque. L'Évangile de saint Marc On y voit saint Marc écrivant son Évangile, en se basant sur l'enseignement de saint Pierre. S'il y a assez peu de ressemblances avec l'évangile de Matthieu[v 24], on trouve des similitudes avec l'évangile de Luc bien que celles-ci résident davantage dans les thèmes abordés que dans les formulations : ainsi, par exemple, les personnages de Marthe de Béthanie et sa sœur Marie de Béthanie, de leur frère Lazare ou de Anne, les trois « non coupables » de Pilate lors du procès[v 25], les apparitions à Jérusalem du Jésus ressuscité ou encore la pêche miraculeuse[70]. Selon Raymond E. Brown, l’Évangile selon Jean peut se décomposer comme suit : Ni le nom de l'auteur, ni celui de l'apôtre Jean — un des principaux disciples dans les évangiles synoptiques et dans les Actes des Apôtres — n'apparaissent dans le quatrième évangile[n 3]. Le texte johannique ne mentionne aucun exorcisme et présente un faible nombre de miracles[n 17] dont la majorité lui sont propres : ainsi l'eau changée en vin à Cana[v 31], la Guérison à la piscine de Béthesda[v 32], la guérison d'un aveugle-né[v 33] et la résurrection de Lazare[v 34]. Il offre plutôt des dialogues, des histoires à portée métaphorique — comme celle du bon berger — plutôt que des paraboles, et de longs discours de révélation souvent décousus et répétitifs[74] — qui présentent les grands thèmes théologiques johanniques[76]. […] Ainsi, en effet, il ne se confesse pas seulement voyant et auditeur, mais aussi écrivain, dans l’ordre, de toutes les choses merveilleuses du Seigneur »[55]. Le texte laisse ouvert des lectures multiples de certains propos de Jésus, n'hésitant pas à jouer sur les mots avec un sens parfois fondé sur l'hébreu, parfois sur le grec, ou qui ont des doubles significations[94]. Jésus en tant que « Verbe incarné », détermine la place du Christ en tant que Dieu le Fils dans la Trinité, de la manière indiquée par le concile de Chalcédoine. Tout en rappelant que les évangiles canoniques intègrent et suggèrent des événements locaux afin de favoriser « la continuité entre le passé réel et le récit », Marie-Françoise Baslez considère que l'évangile de Jean apparaît « finalement », dans ce cadre, comme « le plus riche en informations historiques, […] le plus crédible et le plus cohérent dans l'articulation des faits », tandis qu'elle souligne le paradoxe que cela constitue avec le fait que ce soit également le plus théologique des évangiles[84]. Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean. Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean. La dernière modification de cette page a été faite le 21 décembre 2020 à 18:03. L'Evangile de Saint Jean Steiner Rudolf. De la même manière, nous ne possédons pas d'éléments de Papias confirmant le rapport d'Eusèbe[38], que Papias aurait connu à la fois Jean l'apôtre et Jean le Presbytre. Est-ce Jean ou quelqu'un d'autre? In Bauckham, Richard; Mosser, Carl (eds.). Cette dernière date correspondrait à la deuxième ou troisième génération de disciples après la mort de Jésus (vers 30), au sein d'un groupe de chrétiens appelé communauté johannique. Les exégètes et les ont beaucoup écrit et publié… mais aucun, semble-t-il, n’a parlé à ce point de l’Amour qui jaillit du Coeur de Jésus. Pour les chercheurs qui optent pour des retouches à un corpus original, la datation pour ce dernier se situe vers 90 et les modifications vers 110[43]. C'est de la fin du IIe siècle que datent les premières traces de la tradition qui identifie le « disciple bien-aimé » avec le disciple Jean, l'un des Douze, frère de Jacques et fils de Zébédée[20] ainsi que son rattachement à Éphèse où, suivant cette tradition, il aurait vécu jusqu'à l'époque de l'empereur romain Trajan[15] et rédigé son évangile[19]. Écoutez ce livre audio gratuitement avec l'offre d'essai. En revanche l'évangile de Jean est le seul à contenir le Pericope Adulterae ce qui a conduit certains auteurs à se demander si ce texte n'était pas un ajout tardif[79]. Dans cette optique, la localisation syrienne ne vaudrait que pour la rédaction du corpus initial, les ajouts — ainsi que les épîtres johanniques — étant dès lors à situer dans la région d'Éphèse[7]. L'attribution de l'évangile à un Jean le Presbytre, cité par Papias et distinct du fils de Zébédée, a été défendue par plusieurs exégètes comme Jean Colson[21], Oscar Cullmann[22], François Le Quéré[23], Joseph A. Grassi[24], James H. Charlesworth[25], Xavier Léon-Dufour[26]. Est-ce le pêcheur de Galilée ou quelqu'un d'autre? Néanmoins, comme il apparaît plus haut, des chercheurs comme Martin Hengel ou Richard Bauckham réhabilitent cette thèse de diverses manières depuis la fin du XXe siècle. Il contient des morceaux du procès de Jésus par Pilate (Jn 18,31-33 du côté recto et de Jn 18,37-38 du côté verso). Clément d'Alexandrie (fin du IIe ou début du IIIe siècle) dans l'extrait des Hypotyposes transmis par Eusèbe de Césarée (début du IVe siècle), précise l'objet du Quatrième évangile : Le fragment de Muratori (fin du IIe siècle) explique les conditions dans lesquelles, « Jean, l'un des disciples », conçut son texte : « À ses co-disciples et aux évêques qui l’exhortaient, il dit : « Jeûnez avec moi un triduum[n 16], et ce qui sera révélé à chacun, nous le narrerons les uns aux autres. Enfin la troisième hypothèse affirme que le quatrième évangile partage une tradition préévangélique avec Marc et que, vis-à-vis de Luc, soit il connaissait ce texte, soit il était familier de traditions rapportées plus tardivement dans le texte de Luc[71]. Ces doutes se fondent sur les différences linguistiques du grec à l'intérieur même de l'évangile, sur les ruptures et les incohérences constatées dans certains passages, sur les répétitions du discours aussi bien que l'insertion de séquences hors de leur contexte, ce qui suggère plusieurs auteurs. Là où les synoptiques fourmillent d'anecdotes et de personnages, le dernier évangile affiche une certaine sobriété[3]. Trois approches prédominent en ce qui concerne l'identité de ce « disciple bien-aimé » d'après Brown[15] : Le « disciple bien-aimé » a souvent lui-même été identifié à Jean, fils de Zébédée, l'un des Douze apôtres. De plus, le commandement de Jésus est un commandement nouveau au sens actif et dynamique : car il « renouvelle », nous rend nouveaux, transforme tout. En tout état de cause, Jean, fils de Zébédée, disparaît après la réunion de Jérusalem[v 13] et la distance temporelle qui sépare le compagnon de Jésus et le rédacteur de la fin du Ier siècle semble difficilement franchissable. L’évangile selon saint Jean 05/11/2017. Indépendamment des débats sur cette forme poétique, son existence ou son originalité, il demeure clair que Jésus emploie un ton bien plus solennel dans le texte johannique que dans les synoptiques. Le lecteur d’un texte biblique bute souvent sur quantité de questions qui deviennent pour lui de vraies énigmes… Marie-Elisabeth Dichamp interroge le père Jean-Marie Bouhans pour cerner les intentions de l’auteur du texte et nous conduire vers un chemin d’interprétation de ces énigmes et ces questionnements présents dans la Bible. [J -F Astié] Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Gnostique valentinien réputé, seconde moitié du. Vermes conclut de sa comparaison de cet évangile avec les synoptiques[68] que le texte — qui contribue à forger un nouveau visage de Jésus — ne saurait être reçu que par un auditoire n'ayant connu ni Jésus, ni ses disciples immédiats. Le quatrième évangile est certainement plus tardif que les synoptiques[51] : les datations habituellement retenues par la recherche contemporaine pour la rédaction du quatrième évangile oscillent donc entre 80 et 110. Pour la plupart des chercheurs modernes, l'auteur — ou les auteurs — est un inconnu, non contemporain de Jésus, relevant de la tradition du « disciple bien-aimé » et appartenant à un groupe d'écrivains johanniques[1], ou « école johannique »[10], dont les contours et l'histoire sont objet de débats[11]. Le mercredi à 19h45 et rediffusion le dimanche à 11h00. Il n’y a pas d’année liturgique centrée sur Jean, comme c’est le cas pour Matthieu, Marc et Luc. Cette semaine, la Foi prise au mot achève une série de quatre ans sur les quatre évangiles. J.-C.) et s'achevant pour la dernière vers 95-110[43]. Si Isaac n'est pas cité nommément, le parallèle est évident avec ce Fils unique aimé du Père[v 17], notamment quand l'« agneau de Dieu »[v 18] est évoqué en écho à l'interprétation juive de la parole d'Abraham[v 19]. Jean-Daniel Kaestli, « Histoire du canon du Nouveau Testament ». Pour Quodvuldeus, successeur de saint Augustin, Jean fait partie de ceux qui ont consacré l’Église dans leur sang. L'interprétation traditionnelle voit dans le passage à la première personne l'opportunité d'identifier l'auteur de l'évangile avec « le disciple que Jésus aimait »[13]. Nombre d'historiens considèrent que l'évangile de Jean a été composé par couches, la datation de la première restant difficile (vers 80 apr. Brown, Raymond E. 1970. Datation, attribution et origine du texte, Valeur historique de l’Évangile selon Jean, Contenu, style et théologie de l’Évangile selon Jean, pour les débats en cours, voir par exemple, Aspects of Historicity in the Fourth Gospel. Apocalypse: Livre terrible et éblouissante vision du doux saint Jean qui domine toutes les précédentes Révélations ("apokálupsis" en grec ancien), livre mystérieux, sans doute le plus beau de toute la Bible, l' Apocalypse est le point final du premier et du second testament et le lieu d'où l'on aperçoit leur étonnante unité. Cette discussion sur les aloges est le seul exemple connu d'une attribution primitive divergente de la tradition ultérieure[42]. On affirme souvent que c'est en s'appuyant sur celui-ci qu'a été produite la doctrine de la Trinité. Le premier auteur connu de l’Église ancienne à professer cette opinion est Irénée de Lyon[31], vers 180[32], qui aura une influence fondamentale sur la définition du canon des quatre évangiles et l'affirmation de son inspiration divine. Ce thème du « Royaume de Dieu » — thème clef des synoptiques[74] — est significativement absent également[70], avec une seule mention[v 30] qui ne joue aucun rôle dans la théologie de l'évangile[75]. Explication de l'évangile selon Saint Jean : contenant une préface, une introduction qui traite de toutes les questions concernant l'authenticité du livre, une traduction nouvelle suivie de l'exposition continue du texte et de notes, et, en appendice, des études, des remarques théologiques et critiques. 8h28. LE SIGNE DU SERPENT DE BRONZE. La difficulté de dater précisément un fragment par les méthodes paléographiques autorise cependant une fourchette de 100 à 175. Trois types de solutions ont été avancées : l'une soutient que la rédaction johannique avait connaissance de Marc voire des trois synoptiques. Malgré des doutes sur l'historicité des écrits johanniques, ceux-ci restent un document capital pour comprendre la théologie chrétienne. Il existe des parallèles stylistiques occasionnels et des ressemblances entre Jean et le gnosticisme mais la plupart des spécialistes actuels doutent que le quatrième évangile ait emprunté à ce dernier[57] ; en effet, comme le souligne Raymond E. Brown, « tous les indices d'un gnosticisme développé datent d'après la composition de Jean »[81]. He was the author of many translations of Latin poets and was part of many salons, notably that of Madeleine de Scudéry. Il n'y a que peu d'indices qui permettent d'aider à la localisation de la rédaction du quatrième évangile. Au long… Language: french. Fruit d'une vraisemblable élaboration en milieux johanniques[60] mais écrit pour toute la communauté chrétienne (et pas simplement pour la communauté johannique)[61], le quatrième évangile se distingue singulièrement des évangiles synoptiques, proposant une structure, une vision et un objet propres qui ont souvent été étudiés[62]. Cependant, ici, elle se trouve dépassée[n 19], « puisque la chair elle-même, réceptacle et symbole du mal, est comme spiritualisée par l'incarnation du Verbe »[83]. Le quatrième évangile propose quelques passages — notamment le Prologue — dans lesquels une partie des exégètes décèlent un style poétique formel dont la caractéristique est le rythme, qui se traduit par des lignes de longueur relativement comparable constituant chacune une clausule. Cependant, l'attribution traditionnelle à Jean, fils de Zébédée, se voit opposer deux arguments. 14 mars 2015 Ecrit par Laurent de La Taille. L’ Évangile selon Jean (en grec Τὸ κατὰ Ἰωάννην εὐαγγέλιον, To kata Iōánnēn euangélion) est le dernier des quatre Évangiles canoniques du Nouveau Testament. Mais ce postulat n'est pas démontrable[n 9]. Nous ferons donc une lecture continue de Jean en tâchant de faire des liens avec l’année liturgique. Vous êtes ici : AccueilSpiritualitéQuestions et énigmes bibliquesQui a écrit l'Evangile de Jean ? D'un point de vue christologique, la conception de Jésus de Nazareth en tant que Logos a joué un rôle important dans l'établissement de la doctrine de la divinité de Jésus-Christ. "The Gospel of John and Christian Theology". D'autres, s'appuyant notamment sur la parenté formelle avec l’évangile de Thomas et le texte gnostique connu sous le nom de Dialogue du Sauveur penchent pour la région syrienne d'Antioche, même si la plupart des chercheurs doutent que le rédacteur johannique ait emprunté au gnosticisme[57]. Au temple, il reçoit la visite d’un ange qui lui annonce l’imminente grossesse d’Elisabeth : « Tu lui donneras le nom de Jean,.. il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère…, il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu… » C’est écrit : Les références à Saint-Jean sont nombreuses dans les corpus maçonniques. Pour l'écouter, Cette semaine, la Foi prise au mot achève une série de quatre ans sur les quatre évangiles. Les exégètes modernes ont posé le problème de l'attribution du texte qui s'inscrit dans le cadre plus large de l'attribution des différents écrits johanniques, dans un débat qui reste nourri[8]. New York: Doubleday & Co. À partir du XIXe siècle, l' exégèse historico-critique questionne plus avant la paternité johannique, soulignant que le texte a été rédigé plusieurs décennies après les événements qu'il décrit. ... Nous ne savons pas avec assurance qui a écrit les Évangiles. Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, Pages 922, 955. C'est Jésus qui va incarner ce « Verbe divin » à la suite d'un prologue qui a pour objet de révéler la véritable identité du héros du récit qui va suivre[87].

Jeux De Main Pépito, Set Salle De Bain Or, Psychologie Des Foules Kindle, Les 15 Pays De L'union Soviétique, Musée Nissim De Camondo Recrutement, La Thune Sion, Ethiopian Airlines Dakar Horaires,