Grenouillet, Corinne. Il était un romancier qui avait une influence considérable sur le mouvement moderniste européen. À ses débuts, il utilise brièvement les pseudonymes Freddy Sausey, Jack Lee et Diogène. Une partie du poème est consacrée à Jeanne, jeune fille frêle et prostituée originaire du quartier de la fête parisienne, Montmartre. Sur le moment non plus, Cendrars n’a pas offert de textes qui auraient permis une compréhension politique de son engagement, même si J’ai tué, texte écrit en 1918 et qui provoqua une gêne considérable en raison de l’apologie discrète du meurtre qu’on croyait y lire, n’est pas totalement dépourvu d’analyse politique. Cendrars change la perception du poème : le lecteur est amené à lire l’œuvre non plus assis mais debout. Les grands systèmes prétendant organiser rationnellement la vie des hommes ne conduisent qu’à leur malheur individuel, parce qu’ils sont fondés sur l’uniformisation, le nivellement, la négation de l’individu…. C’est à ça qu’aboutit toute cette immense machine de guerre. En banlieue nord, les lotissements sont imbibés d’eau, le décor industriel désespérant (BP, p. 418). De retour à Paris en 1950, il collabore fréquemment à la Radiodiffusion française. La prose du transsibérien et la petite Jehanne de France, « Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre  ? 11 L’organisation d’anciens combattants des Croix de Feu, fondée en 1927, et dirigée par le lieutenant colonel de la Rocque à partir de 1930, recrutaient initialement les seuls titulaires de la croix de guerre. La personnification sardonique renvoie au sadisme du poète vis-à-vis de Jehanne. Nos éditions de référence sont : L’Homme foudroyé [1945], Denoël, coll. Dès lors, « le genre humain peut toujours crever, faute de pain, esclave des machines et sous la coupe des politiciens et des fonctionnaires […] » (LC, p. 195). Livraison chez vous ou en magasin et - … Cette mise en garde prend « à rebrousse-poil les amateurs de littérature engagée27 ». Cet extrait du poème est sous la forme d’une ballade dont le refrain enfantin de la petite Jehanne est « Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? Ils expriment sa nostalgie de l’ancien monde populaire, artisan ou ouvrier, altéré par la guerre. Le texte se déroule alors comme un accordéon qu’on déplie. Ce vers, s’il renvoie à l’image du paysage sous l’effet de la vitesse du train, renvoie également à la facture même du poème. 14L’histoire, sinon la politique, va rattraper Cendrars le 1er septembre 1939. « Tout autour d'aujourd'hui » no 12, 2005. Deux personnages correspondent à cette définition, les maris de Paquita et de Caroline dans L’Homme foudroyé. Il s’adresse à ceux-ci en les traitant de « farceurs », brandissant contre l’idée d’engagement celle de « liberté ». Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque/établissement d’acquérir un ou plusieurs livres publié(s) sur OpenEdition Books.N'hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées :OpenEdition - Service Freemiumaccess@openedition.org22 rue John Maynard Keynes Bat. C’est la ceinture rouge qui bouge. C’est là qu’en 1943, après trois années de silence marquées par la profonde douleur de voir la France envahie, Cendrars reprend la plume pour une intense période d’activité créatrice : il écrit les quatre impressionnants volumes de ces mémoires « qui sont des mémoires sans être des mémoires ». 41La banlieue selon Cendrars est devenue le lieu où s’est déversée toute la misère du monde, l’« immense afflux d’émigrants de la vieille Europe » (HF, p. 339) et de « sidis » à demi gangsters. Selon Michèle Touret, Cendrars visait alors la « bourgeoisie entendue comme ensemble d’individus moyens, heureux de leur médiocrité et dont les préoccupations ne dévient pas de cette béatitude moyenne33 ». (Eds.). ; REVERZY, Éléonore (dir.). Frédéric Louis Sauser, dit Blaise Cendrars [sɑ̃.dʁaːʁ], est un écrivain suisse et français, né le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds (Suisse) et mort le 21 janvier 1961 à Paris. Ces deux derniers écrivains connurent la consécration littéraire après la Libération. À ses débuts, il utilise brièvement les pseudonymes Freddy Sausey, Jack Lee et Diogène. Cette posture fut très tôt la sienne : se peindre en artiste marginal, déclassé, irréductible. 37Le terme de déclassé revient souvent sous la plume de Cendrars (BP, p. 378). Bardamu vit en banlieue, y exerce la médecine comme Céline lui-même, lequel avait aussi trouvé une place originale dans le champ littéraire en s’excentrant et en se présentant non comme écrivain mais comme un médecin de banlieue vivant au contact du petit peuple, loin de tout académisme. Jusqu’à la déclaration de guerre, sa production littéraire est essentiellement constituée de reportages-nouvelles publiés dans cette grande presse de droite et d’extrême droite ; Cendrars assoit sa réputation de conteur d’« histoires vraies », souvent rocambolesques, toujours étonnantes. Une œuvre aussi singulière et complexe qu’il nous est (Eds.) 18Cet excentrement a été un choix constant dans l’itinéraire esthétique et politique de Cendrars. 3 On se référera aux travaux de Michèle Touret, Blaise Cendrars et le désir du roman (1920-1930), Ch 2 La politique apparaît peu dans l’œuvre dernière de Cendrars, et toujours pour y être discréditée, qu’il s’agisse de l’action des hommes politiques ou de la scission du monde en deux blocs antagonistes pendant la guerre froide. S’ajoute à la divergence de conception du rôle de l’écrivain dans la Cité, le conflit de générations qui oppose Cendrars (né en 1887) à la génération d’Aragon de dix ans son cadet, de Sartre plus jeune de 18 ans, ou de Camus, dont 26 ans le séparent. La tuberculose se développe dans ces « casernes sonores » (BP, p. 369). 35Dans La Banlieue de Paris, Cendrars rappelle que tous les hommes de son escouade pendant la guerre étaient issus des quartiers populaires de Paris. Le rythme du poème alors s’accélère, saccadé par la brièveté des vers libres qui le composent, certains limités à un mot : « ferraille », « chocs », « rebondissement », voire à une onomatopée avec le « broun-roun-roun » des roues. 2 Selon l’expression de T’Sertsevens, ami de Cendrars et écrivain, communément reprise par la critique cendrarsienne. Lieu sordide, envahi par un habitat anarchique et inhumain, où l’homme vit misérablement, dans la souillure, les déjections (qu’on épand sur les champs cultivés), les miasmes délétères émis par les usines ou les marais. authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Son silence même équivaut à une prise de parole puisque l’écrivain s’est choisi tel. Pourtant, dans l’œuvre dernière de Blaise Cendrars, soit les quatre volumes de sa « tétralogie2 » : L’Homme foudroyé (1945), La Main coupée (1946), Bourlinguer (1948), Le Lotissement du ciel (1949) et le livre écrit en collaboration avec le photographe Robert Doisneau : La Banlieue de Paris (1949), le traitement de la question populaire échappe au politique. Explorateur du monde géographique et exotique, mais aussi de toutes les ressources de la poésie, il poursuit, après Baudelaire, Rimbaud et Apollinaire, la libération du vers et l’invention d’images insolites. On pourra voir du Céline, ou du Miller, avec une touche de loufoquerie poétique à la Boris Vian, dans ce roman riche de mots rares, plein de cocasserie, qui rend hommage à François Villon. Blaise Cendrars (1887-1961), déjà célèbre, y fait la connaissance d’Oswald de Andrade et de Tarsila do Amaral. OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. » (BP, p. 370-371). La question anodine de la localisation des voyageurs dans l’espace géographique est un lieu commun du voyage. 16À partir du 14 juillet 1940, Cendrars s’installe à Aix-en-Provence où il vivra jusqu’en 1948. La guerre froide sévit, coupe le monde littéraire en deux : communistes et compagnons de route, jdanovisés, s’enferment dans un ghetto politique et éditorial. 1Depuis le xixe siècle, la notion de peuple est éminemment politique1. Quant à Aragon, et aux surréalistes en général, Cendrars leur a toujours disputé la succession d’Apollinaire et a toujours contesté leur annexion, jugée par lui illégitime, de Rimbaud et de Lautréamont. Grenouillet, C. 2010. L’enfant, traditionnellement, demande à ses parents si le trajet sera long. 19Sous sa plume, le refus du politique prend la forme d’énoncés sentencieux, d’anathèmes ou de diatribes plus ou moins développés, identifiables dans l’ensemble du corpus. Grenouillet, Corinne, et Éléonore Reverzy, ed. 14 Myriam Cendrars, fille et biographe de l’écrivain, cite un extrait de ce texte (figurant dans les archives Cendrars de Berne) dans sa biographie de 1984, mais le raye de sa version de 1993, comme si elle entendait laver son père d’un possible soupçon d’antisémitisme. 8Contrairement aux apparences, cet engagement n’est pas de nature politique, ce que montre un passage de La Main coupée, qui reconstruit a posteriori et en la fictionnalisant, l’expérience guerrière. Dès seize ans, il fugue vers la Russie, premier voyage d’une longue série d’aventures qui le mènent dans le monde entier. Le train lancé à toute allure sur ses « roues vertigineuses » est poursuivi par des cris, dont on note l’isotopie : « bouches » « voies » malgré l’orthographe, « chiens de malheur qui aboient ». Cela a tendance à montrer son irrévérence envers la musicalité classique de la poésie qu’il congédie en optant pour le vers libre. Au moment où l’ensemble du champ littéraire est mobilisé par l’antifascisme dans de grands mouvements d’intellectuels comme le Congrès de 1935 « pour la défense de la culture » (auquel participent Aragon, Malraux et Gide) ou à l’inverse se prend de fascination pour l’ordre nouveau promis par le nazisme, Cendrars continue à se situer à l’écart de la question politique, insensible aux « craquements sourds dans la vieille demeure10 ». Grenouillet, C., & Reverzy, É. 30 Cendrars féminise le nom des gitans dans L’Homme foudroyé. 31Les hommes politiques réels, apparaissent, eux, rarement dans notre corpus, et presque toujours en mauvaise part ; seul Churchill échappe à la condamnation générale pour sa « parole vivante et prophétique » (LC, p. 30) : Blum est montré fessé lors d’affrontements avec le PPF à Saint-Denis (BP), Roosevelt donne dans le « prêchi-prêcha abstraitement démocratique » (LC, p. 30), Reynaud est qualifié de « patron de la sainte Morve » (LC, p. 70). Réformé, car trop âgé et de surcroît amputé, Cendrars trouve à s’engager à sa manière en devenant correspondant de guerre de la British Expeditionary Force, expérience dont il tire un volume Chez l’armée anglaise16, à la jaquette bleue-blanc-rouge (couleur de la France et de ses alliés britanniques). Le nom de Jeanne de France est polémique car ce personnage de prostituée peut renvoyer également à Jeanne d’Arc, grande figure de l’histoire de France. En isolant chacune de ces perceptions, en les séparant de ce qui les précède et ce qui suit, on ouvre le texte à l’excès poétique de l’image. Elle signale alors sa lecture d’une vie de Trotsky en 1930 et insiste davantage sur les circonstances historiques (atténuantes) des positions politiques de son père. Dailleurs Apollinaire ne sy trompe pas. Cendrars s’y positionne clairement sur un bord hostile à ces ouvriers qui occupent leurs lieux de travail dans l’attente d’une transformation de leur vie sur le modèle soviétique. Quant à l’action politique, elle est en général discréditée, réduite à une guerre de clans (l’opposition entre le PPF et le Parti communiste à Saint-Denis dans La Banlieue de Paris) ou vouée à l’échec en raison du manque d’envergure des participants. Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser, était un poète et écrivain suisse, naturalisé français en 1916. »… Cette question fait tourner court l’interrogatoire. Ainsi les révolutionnaires brésiliens du Fronte Verde en 1936 (Front de Verdure, LC, p. 209) ne sont rien d’autres que des « mécontents », des « broussards ou des bledards » qui ont tout saccagé à Santa Rita de Paranaiba (LC, p. 209) avant que leurs ardeurs ne soient rapidement anéanties par le climat des Tropiques (LC, p. 210). « Folio », 1996, p. 408-409. Or, rappelle Michèle Touret, dans L’Unique et sa propriété (1899) Stirner « compare la société à une prison car le sujet qui s’y trouve ne détermine pas les relations qui s’y manifestent22 ». La tétralogie fait ainsi perdurer une représentation de la politique forgée dans les années 1910-19303, où le rapport au peuple et à la question politique relève de l’émotionnel, de l’irrationnel, de l’affectif, et non d’une forme d’engagement partisan, posture violemment décriée par l’écrivain. Sur cette question, voir : Brésil, l’utopialand de Blaise Cendrars : Actes du colloque de Sao Paulo 4-7 août 1997, sous la direction de Maria Teresa de Freitas et C. Leroy, L’Harmattan, 1998. Cendrars exprime une forme de déception vis-à-vis d’un peuple dénaturé et la nostalgie d’un ordre ancien, anéanti par la grande guerre. 8 Claude Leroy, La Main de Cendrars, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 1996. Sur le point de publier Alcools… 49Cendrars est un écrivain de tout premier plan, qui ne saurait toutefois être réduit à l’image appauvrie qu’une sélection de passages trop ouvertement idéologiques pourraient donner de lui. 51La prose dernière de l’écrivain manifeste une sensibilité inquiète face à l’avenir du monde, doublée d’un pessimisme social et politique total : Cendrars ne croit pas en la validité de l’engagement politique. 20Le Lotissement du ciel accentue cette mise en cause, à travers une accusation plus générale portée contre le modernisme et les choix de civilisation opérés par notre société occidentale. 32La sympathie manifeste de Cendrars pour le peuple, les humbles, les miséreux semble le rapprocher de l’exaltation populiste, voire communiste, pour le prolétariat. 44Ainsi, La Banlieue de Paris n’épargne pas la médiocrité du rêve pavillonnaire des petits bourgeois et dénonce la haine méprisable de ceux-ci pour plus pauvres qu’eux. Il voyage pour le compte de Pierre Lazareff (Paris Soir) ; quand le Front populaire arrive au pouvoir, il s’intéresse à Hollywood : Paris-Soir publie plusieurs reportages du 31 mai au 13 juin 1936. Le problème de cette conception de la temporalité proprement poétique appliquée au présent moderniste dans la poésie d’Apollinaire, Cendrars et Reverdy est que le temps vertical « bouleverse le temps même de la vie », comme L’œuvre de Cendrars témoigne peut-être de l’impossibilité d’échapper totalement à la question politique lorsqu’on souhaite à tout prix prendre ses distances avec elle…. Connu du grand public comme écrivain du voyage, grand reporter, conteur à la faconde inépuisable, Cendrars apparaît désormais comme un écrivain du secret, à l’écriture complexe et parfois ésotérique, où l’intertextualité la plus sophistiquée est mise au service de vastes constructions pseudo-autobiographiques. Quant au quotidien Le Jour, Cendrars y donna des articles en novembre 1936. [Amorce] Comme Rimbaud, Cendrars fut un poète « aux semelles de vent ». 47À l’époque où certains écrivains s’efforcent de donner une vision épique du travail d’usine, Cendrars célèbre l’homme nouveau – réminiscence futuriste sous sa plume (par ex. Ne lit-on pas dans une autre partie du Transsibérien : « Pardonnez-moi de ne plus connaître l’ancien jeu des vers comme dit Guillaume Apollinaire » ? Blaise Cendrars (1887-1961) mène d'abord une vie d'aventurier et de bourlingueur avant d'écrire et de publier ses premiers poèmes. Certaines notations sur le prolétariat de la banlieue rouge peuvent ainsi surprendre sous sa plume : « Aujourd’hui, le prolétariat de Saint-Denis est le plus fier du monde. Le commentaire dilue la question politique dans une vision apocalyptique de la fin du genre humain, anéanti par la guerre (les gaz) ou plus vaguement encore asphyxié, terme dont on se demande s’il faut l’entendre au sens propre ou au sens figuré. Cendrars y montre comment toute une civilisation, une conjugaison de forces économiques9, a pu l’amener à ce point ultime où l’homme est réduit à être un assassin pour son semblable ; le meurtre individuel a été rendu possible et a été suscité par une collectivité. Dès le début de la guerre de 14-18 il s'en… Politiques de l’écriture dans les littératures postcoloniales, Drieu la Rochelle, ou l’écrivain (contre la) politique, , Presses universitaires de Strasbourg, 2010, , Presses universitaires de Strasbourg, 2020, , Presses universitaires de Strasbourg, 2018, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Recherches croisées Aragon - Elsa Triolet, n°16, Suggérer l'acquisition à votre bibliothèque. L’écrivain, qui considère la voix populaire (ou, sa variante la voix nègre ou primitive) comme une source de poésie35, montre par cette analyse une approche moins politique qu’esthétique et imaginaire de la voix du peuple. 3 On se référera aux travaux de Michèle Touret, Blaise Cendrars et le désir du roman (1920-1930), Champion, 1999, coll. L’ « orage » que constitue le poème est résumé dans le pronom personnel « nous » qui en englobe tous les mots. Ils entraînent le lecteur dans un voyage cosmopolite imaginaire sans début ni fin (Montmartre, Moscou, Kharbine, Bâle-Tombouctou, Babylone, Montmartre, Auteuil, Patagonie, Bornéo, Paris-New-York …).La poésie surréaliste de Cendrars s’exprime à travers une réécriture de la mélancolie, motif traditionnel de la poésie ici revisité par le poète. La prose du Transsibérien En 1903, Blaise Cendrars, alors âgé de 16 ans, effectue un long périple en quête d’aventures en traversant la Russie à bord d’un train sur la célèbre voie de chemin de fer : le Transsibérien. Rien ne semble susceptible d’évoluer : « […] ici dans cette banlieue parisienne, […] la misère imprègne tout et pue comme la première fois où j’y ai mis les pieds » (BP, p. 379). 11Dans les années vingt, Cendrars a rompu avec l’esthétique de la main droite, selon l’expression de Claude Leroy. 26 Dès « Le principe de l’utilité », texte figurant dans Moravagine (1926). Celui-ci n’apparaît jamais que sous les auspices du politicien, spécialiste des magouilles et des « atermoiements » qui est le « don des politiciens en République » (HF, p. 372). Cendrars s’y interroge : « je me demandais ce que venaient chercher en banlieue parisienne tous ces damnés voués à la géhenne et pour qui je le constatais tous les jours, il n’y a aucun espoir et d’aucune sorte » (HF, p. 338). 1 Voir Les Voix du peuple sous la direction de Corinne Grenouillet et Éléonore Reverzy, Presses Universitaires de Strasbourg, 2006. 23Les savants se sont mis au service de la production du « fric », moyen en réalité de financer la guerre. 5S’il n’a jamais chassé l’éléphant au Soudan, ni peut-être jamais emprunté le Transsibérien, Blaise Cendrars, de nationalité helvétique, né en 1887 et mort en 1961 a vécu en Russie (1905-1907), séjourné en Amérique du Nord (1911-1912), accompli plusieurs grands voyages au Brésil (trois voyages dans les années vingt)… Dans deux de ces pays, il a été confronté à des révolutions qui ont nourri un imaginaire plus qu’une pensée politique : présent à Saint-Pétersbourg lors des événements de 1905, il est au Brésil en 1924 lorsqu’un révolutionnaire positiviste, le général Isodoro, à la tête d’un groupe d’officiers, se rend maître de la ville de Sao Paulo pendant une vingtaine de jours5.

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